Les pratiques galantes qui consistent pour les amants à s’offrir des présents, et à se les rendre en cas de rupture, sont commentées dans L’Ecole des filles en dialogues (1659) (1) et dans une pièce intitulée « Maximes d’amour » au sein d’un recueil galant de Bussy-Rabutin (1668) (2).
(1)
PARTHENIE :
Vous n’approuveriez donc jamais qu’une fille donnât, ni son portrait, ni des bracelets de cheveux, quelque avancé que puisse être son mariage.
EUDOXIE :
Ces sortes de présents ont donné de si mauvaises heures à quelques filles, et sont tellement capables d’en donner de fâcheuses aux autres, que je ne conseillerais jamais une des mes amies d’hasarder la moindre de ces choses ; et c’est un si étrange embarras à des gens qui sont obligés de se quitter, de se redemander ce qu’ils ont les uns des autres ; que pour moi, si j’étais fille, je pense que la seule chose que je voudrais donner à un homme, ce serait une colique […].
(Dialogue premier : Parthénie, ou la fille à marier, p. 116-117)
(2)
Alors qu’un commerce amoureux
Finit enfin avec rudesse
Si l’amant du temps de ses feux
A fait des dons à sa maîtresse
Il ne doit rien redemander
Ni la maîtresse rien garder.
(Bussy-Rabutin, « Maximes d’amour » dans Carte géographique de la cour et autres galanteries, 1668, p. 24)