Les termes de cet échange sont en partie tirés de la comédie Les Sosies de Rotrou :
AMPHITRYON
Misérable est le serf qui s’attaque à son maître.
MERCURE
Toi, mon maître ?
AMPHITRYON
Qui donc ?
MERCURE
O le doux passe-temps. […]
Autre qu’Amphitryon n’a droit de me l’apprendre.
Je ne reçois des lois d’autre maître que lui.
(IV, 2)
Dans l’Amphitruo de Plaute, en revanche, le texte était formulé ainsi :
AMPH.
Quidum?
MER.
Quando tu me tuum servom censes.
AMPH.
Quid? censeo?
MER.
Malum tibi : praeter Amphitruonem, herum gnovi neminem.
AMPH.
Num formam perdidi? mirum, quin me gnorit Sosia.
Scrutabor : eho dic mihi, quis videor? num satis Amphitruo?
MER.
Amphitruo? sanusne es?
AM.
Et bien ? ME. Quand tu penses, que je suis ton serviteur. AM. Comment si je le pense ? ME. C’est tant pis pour toi : car je ne connais point d’autre Maître qu’Amphitryon. AM. N’ai-je point perdu mon visage quelque part ? C’est une chose étrange que Sosie ne me connaisse plus. Je m’en veux éclaircir. Holà ! dis-moi, qui suis à ton avis ? Ne te parais-je pas assez que je suis Amphitryon ? ME. Amphitryon ! Es-tu sage ?
(interpolation d’Hermolaeus Barbarus; trad. Marolles, 1658, p. 54)