La notion est à la mode. Elle est mentionnée dans La Précieuse (1656-1658) de l’abbé de Pure :
Il ne faut donc pas imputer à l’auteur ce que vous trouvez d’imparfait dans son ouvrage. Il a affecté ces fautes ; ces faux tons sont étudiés, et il entend le chromatique.
(éd. Magne, Paris, Droz, 1938, t. II, p. à préciser)
Elle avait fait l’objet d’une définition dans le Traité de l’harmonie universelle (1627) du Père Mersenne :
Il faut remarquer que le genre chromatique de musique a pris son nom des couleurs , car chroma signifie couleur, d’autant que les tétrachordes de ce genre ont d’autres intervalles et par conséquent d’autres sons que les tétrachordes du diachronique.
(éd. Fayard, 2003, p. 314)