Vous ne pousserez point les affaires à bout

« Et si vous m’en croyez, vous pacifierez tout,
Et ne pousserez point les affaires à bout. »
Le Tartuffe, IV, 1 (v. 1198-1199)

La solution à laquelle invite Cléante correspond à la conception de la justice de La Mothe le Vayer dans « De la justice » (Homilies académiques, t. III, 1666) :

Quoique la justice contienne en soi toutes les vertus selon le mot d’un Ancien, non seulement elle en constitue une particulière, mais il la faut même distinguer de l’équité, sans laquelle pourtant elle perd tout ce qu’elle a de recommandable. La justice regarde la loi écrite, l’équité gît en la loi de nature, qui comme la plus ancienne, et la plus sage, doit régler et tempérer la première ; autrement, comme les écoles l’enseignent hautement, cette justice légale devient insensiblement une pure injustice, summum jus, summa injuria.
(éd. des Oeuvres de 1756, III, 2, p. 258-259)

 

Il visait plutôt à terminer les procès par un accommodement raisonnable qu’à les pousser et à les prolonger opiniâtrement par des formalités judiciaires ou des subtilités de droit.
(p. 260)

 

L’équité est la pierre de touche qui fait reconnaître tout ce que la malignité des hommes veut faire passer pour bon, quoiqu’il n’en ait que l’apparence.
( p. 266)

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