Les propos d’Armande contreviennent au principe de la « puissance paternelle », tel qu’il est inspire la législation qu’expose Le Nouveau Praticien (1681) de Claude de Ferrière :
Quant au mariage, les enfants ne peuvent pas le contracter sans le consentement de leurs père et mère.
[…]
Ce consentement est fondé sur le respect que les enfants doivent à leurs pères et mères, et sur ce qu’il n’est pas juste que des pères et mères puissent avoir des héritiers en ligne directe contre leur volonté; c’est la raison pour laquelle le consentement de la mère n’est pas moins requis que celui du père, quand le père est décédé. Mais quand le père est vivant, le consentement du père suffit, en sorte que la mère ne pourrait pas mettre obstacle au mariage d’un de ses enfants, auquel son mari aurait donné son consentement. La raison est que le père est le maître de ses enfants et de sa femme, et qu’elle ne peut point s’opposer à ses volontés.
( p. 5)