Les dangers que représente le mensonge pour la société sont dénoncés par La Mothe le Vayer dans son « petit traité « Du mensonge » (Opuscules ou Petits Traités, 1647) :
Si la parole de l’homme est l’unique lien de toutes les sociétés civiles, quand elle sert de fidèle interprète à l’esprit, on ne saurait nier qu’elle ne devienne l’instrument de leur destruction et la ruine certaine des polices, lorsqu’elle s’acquitte mal de sa charge, et qu’elle substitue une chose fausse au lieu de la vérité. Cela montre évidemment qu’entre tous les défauts de notre humanité, il n’y en a point qui soit de si grande conséquence que le mensonge.
(éd. des Oeuvres de 1756, III, 1, p. 126)