Un dragon surveillant

« Il aurait bien voulu, du feu qui le dévore
Pouvoir entretenir la beauté qu’il adore,
Mais un dragon veillant sur ce rare trésor
N’a pu, quoi qu’il ait fait, le lui permettre encor. »
L’Etourdi, I, 4 (v. 143-146)

 

« […] j’enrage
De voir celle que j’aime au pouvoir d’un sauvage,
D’un dragon surveillant, dont la sévérité
Ne lui laisse jouir d’aucune liberté.
L’Ecole des Maris, I, 4 (v. 311-314)

Qu’elle renvoie à l’histoire de la Toison d’or ou à celle du jardin des Hespérides, la métaphore de la jeune fille gardée par « un dragon surveillant » est courante au XVIIe siècle.

 

Ainsi, chez Tristan l’Hermite :

Serpent couvert de fleurs, dangereuse vipère,
Jaune fille d’Amour qui fais mourir ton père,
Dragon toujours veillant avec cent yeux ouverts
(La Mariane, 1637, V, 1, p. 95)

 

Mais nous ne verrons point encor paraître ici cette merveille,
de même que les pommes d’or, elle a son dragon qui la veille.
(Les Vers héroïques, 1648, p.247)

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