Tu fuis quand on m’attaque

« – Holà, hé, Sganarelle. – Plaît-il? – Comment, coquin, tu fuis quand on m’attaque? – Pardonnez-moi, Monsieur, je viens seulement d’ici près, je crois que cet habit est purgatif, et que c’est prendre médecine que de le porter. – Peste soit l’insolent, couvre au moins ta poltronnerie d’un voile plus honnête »
Don Juan ou le Festin de pierre, III, 5

De même qu’Hali dans Le Sicilien (« ils seront frottés »), le valet de Don Juan fuit le combat dans lequel est impliqué son maître

– dans Le Festin de pierre de Dorimond (1)
– dans Le Festin de pierre de Villiers (2)

 

Celui d’Hylas dans L’Inconstance punie (1661) de Dorimond (3) adopte également le même comportement.

 

 


 

(1)

Briguelle, sortant du coin où il était caché
Diable ! que j’ai bien fait ! j’ai su l’échapper belle.
Ciel ! Je vous en promets une belle chandelle.
Après ce grand hasard que je viens de courir,
M’assomme qui jamais pourra m’y retenir !
(II, 4)

 

(2)

PHILIPPIN, sortant d’où il s’était caché
Les tueurs sont partis, sortons de ma cachette ;
Je suis presque aveuglé de faire l’échauguette,
Pour voir ce que ferait ce malheureux causeur :
Larron pris sur le fait n’eut jamais tant de peur
[…]
(II, 4)

 

(3)

SCAPIN, sortant d’un coin où il s’était caché
Où sont-ils ces brigands ? Il faut que par mes mains…

 

HYLAS
Dis-moi, serais-je encore du nombre des humains,
Si j’avais attendu que ton bras indomptable
Eût garanti mes jours d’une fin déplorable ?

 

SCAPIN
Où sont-ils, où sont-ils ?

 

HYLAS
Froid bouffon, taisez-vous,
Ou vous pourrez sentir ce que pèsent mes coups.
(sc. V, p. 8)

Le moteur de recherche fonctionne par co-occurence, par exemple, la saisie femmes superstition, affichera uniquement les fiches qui comportent les deux termes, et non toutes les pages qui comportent chacun des termes.