Toute âme est libre à nommer son vainqueur

« Je sais que, sur les voeux, on n’a point de puissance,
Que l’amour veut, partout, naître sans dépendance ;
Que jamais, par la force, on n’entra dans un coeur,
Et que toute âme est libre à nommer son vainqueur. »
Le Misanthrope, IV, 3, v. 1297-1300

 

« Je sais que sur les voeux on n’a point de puissance,
Que l’amour veut partout naître sans dépendance ;
Que jamais par la force on n’entra dans un coeur,
Et que toute âme est libre à nommer son vainqueur. »
Don Garcie de Navarre, IV, 8, v. 1282-1285

Ces vers sont à ranger parmi les maximes d’amour.

 

Dans L’Ecole des maris, Ariste faisait de cette idée le fondement de son comportement libéral (« je laisse à son choix liberté tout entière »), tandis qu’Arnolphe, dans L’Ecole des femmes, demandait à Agnès : « pourquoi ne m’aimer pas ? ».

 

L’idée est d’inspiration stoïcienne : on la trouve notamment au quatrième livre des Tusculanes de Cicéron :

Mihi quidem in tota ratione ea, quae pertinet ad animi perturbationem, una, res videtur causam continere, omnis eas [passiones] esse in nostra potestate, omnis iudicio susceptas, omnis voluntarias.
(XXXI)
(1)

 

(1)
source : H. Busson, La Religion des classiques, Paris, PUF, 1948, p. 235

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