Se résoudre à confesser qu’il aime

« Quoi ! de mes sentiments l’obligeante assurance,
Contre tous vos soupçons, ne prend pas ma défense ?
Auprès d’un tel garant, sont-ils de quelque poids ?
N’est-ce pas m’outrager, que d’écouter leur voix ?
Et puisque notre coeur fait un effort extrême,
Lorsqu’il peut se résoudre à confesser qu’il aime,
Puisque l’honneur du sexe, ennemi de nos feux,
S’oppose, fortement, à de pareils aveux ;
L’amant, qui voit, pour lui, franchir un tel obstacle,
Doit-il, impunément, douter de cet oracle :
Et n’est-il pas coupable, en ne s’assurant pas,
À ce qu’on ne dit point, qu’après de grands combats ? »
Le Misanthrope, IV, 3, v. 1397-1408

La question de l’aveu féminin et des difficultés qui lui sont attachées circule dans la littérature galante contemporaine. Il est abordé par Molière

 

– plus haut dans Le Misanthrope :
– * « savoir que vous êtes aimé »
– * « il peut bien se flatter du bonheur d’être aimé »

 

– dans Les Précieuses ridicules :
– * « cet aveu qui fait tant de peine ».

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