Saluer par leur nom

« Et, ceux que vous pourrez connaître,
Ne manquez pas, d’un haut ton,
De les saluer par leur nom
De quelque rang qu’ils puissent être. »
Remerciement au roi, v. 33-35

Saluer les gens uniquement par leur nom de famille est le propre des grands, comme le confirme Courtin, dans son Nouveau Traité de la civilité (1671) :

il y a des choses qui ne se peuvent pas imiter, quoiqu’elles soient indifférentes, parce qu’elles sont comme une suite de la grandeur de la personne, qui ne se communique pas. Par exemple, une personne de haute qualité dira, en parlant de son père : Monsieur mon père. Elle dira Turenne ; et un inférieur passerait pour ridicule, si pour se rendre complaisant, il parlait de même. Et ainsi de toutes ces façons de parler, lesquelles font comme un langage particulier, reservé pour les Grands.
( p. 123)

 

Dans Le Misanthrope, Célimène dira de Géralde, qui a des prétentions de noblesse : « le nom de Monsieur est, chez lui, hors d’usage ».

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