Railler nos maximes

« Mais une femme habile est bien une autre bête. […]
Son bel esprit lui sert à railler nos maximes,
À se faire souvent des vertus de ses crimes: »
L’Ecole des femmes, III, 3 (v. 820-825)

Une des conférences recueillies par Richesource, tenue en 1662 (« Si l’étude des sciences et des belles-lettres sied bien aux dames et si elle leur est utile ») avait exposé, sur le mode humoristique, les risques encourus si les femmes accèdent au savoir :

Cette métamorphose enflerait leur présomption, nous plongerait dans une dépendance entière, et leur ferait fournir des expédients pour nous ravir un droit que nous tenons du Ciel ; ce serait en un mot courir à l’esclavage et nous soumettre aux lois que nous devons donner. […] Quelles bourrasques n’aurons-nous point à essuyer ? Les belles sont des ennemies dangereuses qui ne laissent point endormir leur ressentiment; toutes les rencontres de la vie fournissent des matières à leur vengeance, elles nous voient si souvent à leurs pieds et nous mettons si volontairement notre sort entre leurs mains que nous les rendons arbitres de notre bonne ou mauvaise fortune. […] Nous deviendrions l’objet des railleries galantes, la fierté décocherait sur nous ses traits les plus sanglants.
(t. III, p. 26)

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