Quand je le fis, j’étais si jeune

« – Qui dirait que Madame eût un si grand enfant? – Hélas ! quand je le fis, j’étais si jeune que je me jouais encore avec une poupée. »
La Comtesse d’Escarbagnas, sc. 7

L’héroïne de La Mère coquette ou les Amants brouillés (1665) de Donneau de Visé, comédie créée par la troupe de Molière le 23 octobre 1665, excusait déjà la physionomie adulte de sa fille par l’âge précoce auquel elle l’avait mise au monde :

Et tout le monde dit qu’on a vu de longtemps
Une mère si jeune et de si grands enfants.
Je n’avais pas quinze ans lors de mon hyménée,
Et je la mis au jour dès la première année.
(II, 2, p. 29)

 

Le début de « La Ridicule Prétention », recueillie dans les Nouvelles galantes, tragiques et comiques (1669) du même Donneau de Visé, met en scène un personnage semblable :

Une de ces femmes qui, à quarante-cinq ans, se persuadent que tout le monde croit qu’elles n’en ont que quinze et qui, après avoir eu dix ou douze enfants, voudraient encore qu’on les prît pour des pucelles, crut qu’un des princes du monde le mieux fait […] était devenu amoureux d’elle.
(t. II, p. 79)

 

Même plaisanterie dans la comédie de L’Après-souper des auberges (1665) de Raymond Poisson, où une vicomtesse précieuse s’attribue l’âge d’une enfant :

CLIMÈNE
Quel âge avez-vous bien ?

 

LA VICOMTESSE
Ze n’ay te tatolze ans.
Ze me zoue à toute heule avecte des Enfans.
(sc. III, p. 17)

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