La formule rappelle un propos du Christ qu’on peut lire dans l’Evangile selon saint Matthieu :
Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme des serpents et simples comme des colombes.
(10, 16, Le Nouveau Testament de Notre Seigneur Jésus Christ, trad. Lemaistre de Sacy, 1667, t. I, p. 36)
La Mothe le Vayer fait référence à ce passage à deux reprises, dans :
– « De la vieillesse » (Opuscules ou Petits Traités, 1647) :
En tout cas souvenons-nous du précepte de l’Ecriture Sainte, qui nous recommande la prudence des serpents.
(éd. des Oeuvres de 1756, II, 2, p. 297)
– « De la prudence » (Discours ou Homélies académiques (1666):
Je sais bien qu’on renvoie à la prudence du serpent, le plus dangereux des animaux et le plus ennemi de la nature humaine. Mais ce n’est pas pour l’imiter en tout et cela doit être pris seulement au sens que lui donne l’auteur de ce divin précepte.
(id., III, 2, p. 406-407)