Le subterfuge qui consiste à faire faire par autrui une grande dépense et à laisser croire qu’on en est l’auteur avait déjà été proposé, sur le mode comique, par Charles Sorel dans « Les Lois de la galanterie » :
VI.
Il y a une adresse fort louable pour ceux qui ne sont pas capables de faire d’eux-mêmes tout ce qu’ils désireraient, C’est de se joindre de compagnie à ceux qui ont de quoi faire une grande dépense, et de les y engager insensiblement, mais d’une telle sorte, que l’on croit que ce soit eux qui la fassent. Ainsi quelques-uns donneront des inventions de Ballet, et feront faire quelques parties à leurs associés dont ils auront l’honneur, pour ce qu’ils s’entremettront de tout, et que les autres ne seront pas assez hardis pour aller publier que c’est leur bourse qui fournit à l’appointement.
(éd. de 1658, § VI).