Dans la cinquième partie (1660) de la Clélie des Scudéry, l’attitude à adopter face à une femme infidèle fait l’objet d’une brève conversation :
Je connais une femme en Massilie, qui a fait cent extravagances qu’elle n’aurait pas faites si elle n’avait eu un trop bon mari. […] – Pour moi, dit Pasilie, je crois qu’une coquette et une jeune étourdie n’en peut jamais avoir un trop sévère. – C’est pourtant une étrange chose, dit le Prince d’un mari qui garde sa femme. – C’en est une bien plus étrange encore que de voir un homme qui ferme volontairement les yeux pour ne pas voir que sa femme a plusieurs galants qui la suivent, qui lui écrivent, qui montrent ses lettres, qui se vantent de ses faveurs et qui se moquent d’elle et de lui.- Mais que faut-il qu’un honnête homme fasse, reprit Délise, quand il est assez malheureux pour avoir une femme qui n’a ni véritable vertu, ni conduite. […]Si j’en suis cru, répliqua le prince, il se divertira de son côté le mieux qu’il pourra et ne verra que ce qu’il voudra voir.
(V, 2, p. 798-800)
