Où est donc la morale

« Eh qui vous dit, Monsieur, que l’on ait cette envie,
Et que de vous enfin si fort on se soucie?
Je vous trouve plaisant, de vous le figurer;
Et bien impertinent, de me le déclarer .
– Eh doucement, ma soeur. Où donc est la morale
Qui sait si bien régir la partie animale,
Et retenir la bride aux efforts du courroux? »
Les Femmes savantes, I, 2, v. 153-160

La contradiction entre le principes du stoïcisme et le comportement colérique avait fait l’objet d’une notation comique dans La Guerre des auteurs (1671) de Guéret, dans des termes proches de ceux d’un passage du Tartuffe (« vous êtes dévot et vous vous emportez ? ») :

Alors Zénon, Socrate, Epictète, Arrien et Scioppius se jetèrent sur Pétrone et l’allaient déchirer sans une bande de satiriques qui s’y opposa. Juvénal, entre autres, paraissait fort échauffé, et arrêtant Zénon par le bras, il lui parla de cette manière : « est-ce ainsi, dit-il, que vous pratiquez cette vertu austère que vous enseignez ? Je m’étais toujours bien douté que vous n’étiez philosophe que de nom, et que vous ne pouviez passe que pour des fanfarons dans la morale. Quoi, vous êtes stoïciens, et vous vous vengez ? vous faites profession de constance et vous ne sauriez souffrir une égratignure ? […] Votre constance, ajouta-t-il, ne se trouve que sur le papier.
( p. 30-31)

 

La XCVe des conversations de L’Esprit de cour (1662) de René Bary, intitulée « De la douceur », proposait le contenu suivant : « Fernand loue une savante, qui est naturellement colérique, de ce qu’elle est maîtresse de sa passion. » ( p. 418)

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