Notre académie

« Je pourrai bientôt vous montrer en amie
Huit chapitres du plan de notre académie »
Les Femmes savantes, III, 2 (v. 845-846)

La création d’une académie féminine avait fait l’objet de plaisanteries dans

 

– la comédie de L’Académie des femmes (1661) de Chappuzeau

 

– la première scène du Procès de La Femme juge et partie (1669) de Montfleury :

Tu sais donc quelle elle est, et qu’à chaque moment
Elle parle de vers, et trace des romans ?
Quatre autres avec elle ont assez de manie,
Pour vouloir composer un corps d’académie ;
Et trois fois la semaine, en suprêmes esprits,
Elles viennent ici peser quelques écrits :
Ce jour même elles sont sur une comédie.
(sc. I, 1, éd. du Théâtre de Monfleury, 1739, p. 88)

 

Précédemment le personnage de la femme savante créatrice d’une académie avait été mis en scène et décrit dans la comédie No puede ser el guardar una mujer (1659) d’Agustin Moreto.

Le soupirant de Dona Ana Pacheco relève que :
En Madrid hoy se ven
mujeres que hacen también
versos que envidia cualquiera,
te aseguro de doña Ana
que, sin ser sola, pudiera
ser en esto la primera.
Y los aplausos que gana
a que tenga la han movido
una academia en su casa,
donde yo acudo y se pasa
un rato muy divertido,
porque de mil mocedades
este cuidado me priva.
(v. 13-26)

Le moteur de recherche fonctionne par co-occurence, par exemple, la saisie femmes superstition, affichera uniquement les fiches qui comportent les deux termes, et non toutes les pages qui comportent chacun des termes.