Le principe sur lequel se fonde cette déclaration avait été édicté dans la cinquième partie (1660) de la Clélie des Scudéry :
Sur toutes choses il ne faut jamais reprocher à personne ni le peu de beauté, ni la mauvaise fortune, si on ne veut passer pour lâche ou pour mauvais plaisant.
( p. 294)
Dans sa « Lettre sur les affaires du théâtre » (achevé d’imprimer : 7 décembre 1663), Donneau de Visé se défendra de s’attaquer à la personne de Molière :
Comme il se rencontre souvent des gens qui jugent sur de fausses apparences, je crois vous devoir dire encore, avant que de finir, que dans tout ce que j’ai écrit contre les comédies d’Élomire, je n’ai point prétendu toucher à sa personne. Je veux croire qu’il est honnête homme et j’aurais tort de dire le contraire, puisque je ne sais point les particularités de sa vie. Mais quand je les saurais, je n’en parlerais point, puisque ces sortes de choses n’ont rien à démêler avec l’esprit. Je puis, après cet aveu, lui dire, comme il fait aux marquis, que dans tout ce que j’ai écrit contre ses comédies, qu’il n’interprète rien à son désavantage et qu’il ne croie point que je parle de lui lorsque j’y songe le moins.