Nayez tous deux

« Parquienne, il ne s’en est pas fallu l’épaisseur d’une éplinque qu’ils ne se sayant nayés tous deux. »
Don Juan ou le Festin de pierre, II, 1

L’épisode du naufrage était également raconté et commenté par deux paysans dans Le Festin de pierre de Villiers :

PHILEMON
Non, non, je ne puis pas croire que de mon âge
On ait jamais parlé d’un semblable naufrage :
Les pauvres malheureux ! Savez-vous bien comment
Ils ont gagné le bord si favorablement ?
J’ai pris l’un sur un ais qui respirait à peine,
L’autre embrassait à force un morceau de l’antenne,
À laquelle tenait un petit bout du mât ;
Aussitôt mis à terre, ah misérable ! Hélas !
A dit le plus petit, Dieux ! quelle barbarie !
J’avais tant bu de vin sans eau toute ma vie,
Et si prêt de finir par un cruel destin,
Faut-il tant boire d’eau sans y mettre de vin ?

 

MACETTE
L’autre à qui le malheur semble encore plus rude,
Témoigne, sans mentir, beaucoup d’inquiétude ;
En séchant ses habits, il lâche des propos
Qui marquent que l’esprit n’est pas bien en repos ;
Quoi ! faudra-t-il encore que les dieux et les hommes
Me viennent accabler dans les lieux où nous sommes,
Disait-il ?
[…]
(IV, 1)

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