Monstre qui dois me déchirer

« Que mon espoir est ridicule,
S’il croit par là soulager mes douleurs!
Tout autant de moments que ma mort se recule,
Sont autant de nouveaux malheurs;
Plus elle tarde, et plus de fois je meurs.
Ne me fais plus languir, viens prendre ta victime,
Monstre qui dois me déchirer;
Veux-tu que je te cherche, et faut-il que j’anime
Tes fureurs à me dévorer? »
Psyché, acte III, scène 2, vv. 1017-1025.

Dans l’Andromède de Pierre Corneille, l’héroïne exhalait son désespoir dans des stances au contenu similaire :

Et mes espérances éteintes
N’attendent la fin de mes craintes
Que du monstre qui les produit.

Qu’il tarde à suivre mes désirs!
Et que sa cruelle paresse
A ce coeur dont ma flamme est encor la maîtresse
Coûte d’amers et longs soupirs !
O toi, dont jusqu’ici la douceur m’a suivie,
Va-t’en, souvenir indiscret;
Et, cessant de me faire un entretien secret
De ce prince qui m’a servie,
Laisse-moi sortir de la vie
Avec un peu moins de regret.
(acte III, scène 1)

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