L’expression « âme ravie » sert également à désigner la jouissance sexuelle.
Elle est utilisée dans
– un sonnet du recueil Le Parnasse satyrique (1620) de Théophile de Viau :
Beau c. dont la beauté tient mon âme ravie
Qui les plus vieux châtrés pourrait faire dresser,
Et dont le beau rempart si plaisant à forcer
Contraignant un beau v. à lui rendre la vie.
(éd. de 1660, p. 293)
– une épigramme du même intitulée « Comme en équivoque »
Sylvie sur sont lit ayant l’âme ravie
De voir entre ses bras le valeureux Alard,
Lui disait ces deux mots : « Ah Dieu, je meurs d’envie,
Sauve-moi mon conaud ! » Tu te trompes, Sylvie,
Ne dis point « mon conaud », mais plutôt « mon conard ».
( p. 173)