Mêlé de crainte

« Car enfin peut-il être une âme bien atteinte,
Dont l’espoir le plus doux ne soit mêlé de crainte ? »
Don Garcie de Navarre, II, 6, v. 640-641

L’idée, formulée ici selon le principe des « questions d’amour », se trouve aussi :

 

– dans le Le Procès de la jalousie (Paris, Pepingué, 1661) :

ALCIPPE : […] N’est-ce pas le propre de l’amour de nous inspirer un ardent désir de posséder seuls ce que nous aimons, et qui peut se vanter d’avoir plus fortement ce désir que les jaloux ; que la crainte qu’ils ont de perdre ce qu’ils aiment transportent hors d’eux-mêmes, et qui remuent le Ciel et la Terre pour se le conserver ? N’est-ce pas le fait d’une amour extraordinaire d’enchaîner tellement un homme à ce qui le charme qu’il est dans des appréhensions et des transports incroyables dès lors qu’il le perd de vue ?
(p. 71-72)

 

– dans le Recueil contenant les maximes et lois d’amour (Rouen, Jean Lucas, 1666) :

[…] Car un grand amour nous tourmente
Et souvent sans raison nous donne de l’effroi […]
(éd. dans le Recueil contenant un dialogue du mérite et de la fortune, Les Maximes et lois d’amour, Plusieurs lettres, billets doux et poésies, Rouen, Jean Lucas, 1667, p. 78)

 

Voir aussi « savoir s’il faut qu’un amant soit jaloux ».

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