Mais ce que j’ai souffert m’a trop défigurée

« Mais ce que j’ai souffert m’a trop défigurée,
Pour rappeler un tel espoir;
L’oeil abattu, triste, désespérée,
Languissante et décolorée,
De quoi puis-je me prévaloir,
Si par quelque miracle impossible à prévoir,
Ma beauté qui t’a plu ne se voit réparée? »
Psyché, acte V, scène 3, vv. 1809-1815.

Les termes qu’emploie Psyché peuvent évoquer le vocabulaire associé à Marie-Madeleine, par exemple chez Bourdaloue, dans le sermon « Pour le jeudi de la 5e semaine, Sur la conversion de Madeleine  » :

Elle aima, dilexit ; et du moment qu’elle aima, elle cessa d’avoir ces soins excessifs d’une fragile beauté dont elle s’était toujours occupée. Voyez-la aux pieds de Jésus-Christ, les cheveux épars, le visage abattu, les yeux baignés de larmes. Voilà ce que l’Evangile nous présente comme un modèle de l’amour-propre anéanti. Pense-t-elle encore dans cet état à ce qui peut la rendre plus agréable ? Craint-elle, à force de pleurer, de ternir et de défigurer son visage ? […] Que ce visage, disait la bienheureuse Paule, détrompée du monde, et animée d’un vrai désir de satisfaire à Dieu, que ce visage dont j’ai été idolâtre, et que tant de fois, contre la loi de Dieu, je me suis efforcée d’embellir par de damnables artifices, soit couvert d’un éternel opprobre.
(édition de 1837, t. I, p. 403)

 

Voir aussi la description d’Elvire par Dom Juan dans Le Festin de pierre, IV, 7: « Son habit négligé » et « Ses larmes ont réveillé en moi ».

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