Lui passant la main sur le sein

« SGANARARELLE,lui passant la main sur le sein :
Elle est froide partout et je ne sais qu’en dire »;
Le Cocu imaginaire, sc. IV.

Des jeux de scène analogues sont attestés, dans les années 1660, chez les comédiens italiens qui partagent la scène du Petit-Bourbon, puis celle du Palais-Royal, avec Molière. Le recueil des notes personnelles de Domenico Biancolelli en fournit plusieurs exemples. Ainsi, dans le spectacle intitulé « Les Morts vivants  » :

Je lui raconte la mort de Mario, elle tombe évanouïe entre mes bras […], pendant que je l’ai dans mes bras, j’allonge le col pour la baiser, et je la porte dans sa maison.
(éd. D. Gambelli, Arlecchino a Parigi. Lo scenario di Domenico Biancolelli, Rome, Bulzoni, 1993, t. II, p. 112)

 

J’arrive dans cette scène lorsqu’Eularia se plaint de n’avoir pas reçu de réponse; après une légère conversation, elle se trouve mal entre mes bras, se laisse couler par terre et s’évanouit; je fais là-dessus différents lazzi […] je la prends enfin entre mes bras, par dessous les fesses, et je dis alors : « Je croyais aller au détroit de Gibraltar et me voilà dans le Japon (équivoque de « jupon » à « Japon »)
(ibid., p. 108-109)

 

Dans « La fille désobéissante  » :

je trouve Octave, qui, par un excès de jalousie, a empoisonné sa femme, qu’il croit lui avoir été infidèle; il me fait marcher devant lui avec un flambeau allumé et, quand je vois cette femme par terre, je me persuade qu’elle est ivre […] je fais différents lazzi avec la prétendue morte.
(ibid., p. 130).

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