Deux protagonistes de la Comédie des Académistes (vers 1650) de Saint-Evremond se livraient à un échange de teneur semblable :
SILHON
Les siècles, mon ami, sont assez différents,
On blâmait autrefois les hommes ignorants ;
L’ignorance aujourd’hui donne toute l’estime.
Ne la pas honorer c’est commettre un grand crime.
BOISROBERT
Heureux les ignorants d’avoir tant de bonheur !
(III, 1, éd. J. Truchet, Théâtre du XVIIe siècle, 1986, t. II, p. 508)