Leur dévotion est humaine

« Mais les dévots de coeur sont aisés à connaître.[…]
On ne voit point en eux ce faste insupportable,
Et leur dévotion est humaine, est traitable. »
Le Tartuffe, I, 5, v. 380-390

L’idée d’une dévotion humaine sera reprise dans Les Galanteries grenadines (1672) de Madame de Villedieu (Mlle Desjardins), sous le voile des pratiques que décrit un « habile mufti » :

– Je ne leur suis aussi que demi-sévère, poursuivit l’habile mufti ; et comme je crois moins offenser notre prophète, en me relâchant à quelque indulgence, qu’en laissant sans conducteur un troupeau si facile à s’égarer, j’entre obligeamment dans l’intérêt secret de leur coeur, et je ne leur défends que ce qu’une amie prudente leur défendrait.

 

– J’admire votre politique, dit le prince en souriant, et je voudrais pouvoir en donner la pratique aux pasteurs de notre loi. Mais je les connais, ils ne voudront jamais s’humaniser de cette sorte.
(éd. de 1673, p. 98)

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