Cette ouverture présente des affinités avec
– le « Premier préambule en forme de dialogue entre Tabarin et le Maître » (1623-1624)
– le « Prologue facétieux d’un pédant et d’une harangère » (1612) de Bruscambille
(1)
LE MAITRE
C’est une chose étrange que l’effronterie a un tel empire sur les actions des hommes de ce temps, qu’on estime à honneur de se laisser captiver par le vice. La vertu est méprisée, et l’irrévérence des lois a pris un tel ascendant sur nos moeurs, que les plus infâmes actions sont tenues pour les plus vertueuses. Depuis quelque temps, je me sers d’un certain Tabarin ; il n’y a impudence ni effronterie où il ne se rende signalé.
TABARIN
Notre maître est en colère d’être fâché. Sans doute que sa soupe a été répandue.
LE MAITRE
A bon droit ce grand prince de l’éloquence disait jadis : Frons, vultus et oculi persaepe mentiuntur ; car si vous jettez les yeux sur la face et sur l’extérieur de ce mien valet, vous le prendrez pour le tableau raccourci de la simplicité même, tant il a d’artifice à pallier ses méchancetés.
(« Premier préambule en forme de dialogue entre Tabarin et le Maître », 1623-1624, Oeuvres complètes de Tabarin, éd. de 1858, p. 195)
(2)
Prologue facétieux d’un pédant et d’une harangère
O misérable profession pédantesque, ô que malheureux sont ceux qui in vanum laboraverunt comme moi, il y a pour le moins vingt-cinq ans que je suis enharnaché au limon de la doctrine … Lire la suite
(Les Fantaisies de Bruscamblille, 1612, p. 93)