L’amalgame entre astrologie et médecine avait été exploité sur le mode comique dans Le Médecin volant de Boursault (achevé d’imprimer : 14 janvier 1665) (1)
On le retrouvera dans le spectacle du Théâtre italien de Paris, intitulé « Le-Remede-a-tous-maux / Il rimedio a tutti mali », joué à partir du mois de septembre 1668 (2)
(1)
Le valet Crispin, qui se fait passer pour un médecin, donne les explications suivantes sur le mal de la jeune fille :
Or le mal dominant par d’occultes ressorts,
Il corrompt la matière, il ravage le corps,
L’individu qui souffre au moment qu’il s’épure,
D’un peu d’apothéose entretient sa nature,
La vapeur de la terre opposée à ce mal,
Dans l’humaine vessie établit un canal,
Le Cancer froidureux rend l’humeur taciturne,
Le vaillant Zodiaque envisage Saturne.
(sc. VII)
(2)
Les notes personnelles de Domenico Biancolelli contiennent un passage dans lequel Arlequin se fait passer pour un médecin indien, détenteur de remèdes miraculeux, redevables à la science des astres :
Quand je la [la poudre de perlinpimpin] travaille, j’observe les révolutions qui se passent dans le ciel, parce que, comme dit Platon, un médecin sans astrologie est un oeil sans paupières; je fais donc alors une extrême attention aux trente-huit maisons célestes, je veux dire aux douze, quoique depuis quarante ans que le nombre a été réglé, on puisse en bâtir bien d’autres.
(éd. D. Gambelli, Arlecchino a Parigi. Lo scenario di Domenico Biancolelli, Rome, Bulzoni, 1993, t. II, p. 459-460)