Le souvenir m’en charme et m’empoisonne

« Et je me vois seule, éplorée,
Au milieu d’un désert, où pour accablement,
Et confuse, et désespérée,
Je sens croître l’amour, quand j’ai perdu l’amant.
Le souvenir m’en charme et m’empoisonne,
Sa douceur tyrannise un coeur infortuné
Qu’aux plus cuisants chagrins ma flamme a condamné. »
Psyché, acte IV, scène 4, vv. 1557-1563.

Dans Les Amours de Psyché et Cupidon de La Fontaine, Psyché abandonnée compose un poème qui évoque ses malheurs :

Encor si j’ignorais la moitié de tes charmes !
Mais je les ai tous vus : j’ai vu toutes les armes
Qui te rendent vainqueur.

J’ai vu la beauté même, et les grâces dormantes.
Un doux ressouvenir de cent choses charmantes
Me suit dans les déserts.

L’image de ces biens rend mes maux cent fois pires.
Ma mémoire me dit : Quoi ! Psyché, tu respires,
Après ce que tu perds ?

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