Les savetiers se tiennent traditionnellement dans des cahutes ouvertes sur la rue, comme l’indiquent
– un extrait des Cent nouvelles nouvelles de Philippe de Vigneulles (1515) (1)
– une gravure de Lagniet (1663).
– un poème du Nouveau Recueil de diverses poésies (1671) du Chevalier d’Aceilly (2)
Comme le laisse à penser un texte versifié de Théophile (3), les savetiers font l’un des métiers considérés comme les plus misérables. Ils ont sans doute toujours besoin d’argent.
(1)
Une fois advint que en notre cité de Metz y avait un pauvre savetier qui se tenait auprès d’une des portes de la cité
(Philippe de Vigneulles, Les Cent Nouvelles nouvelles (1515), page 238. Nouvelle 57)
(2)
Le savetier de notre coin
Rit, chante, et boit, sans aucun soin,
Nulle affaire ne l’importune ;
Pourvu qu’il ait un cuir entier,
Il se moque de la fortune,
Et se rit de tout le quartier.
( Chevalier d’Aceilly, Nouveau Recueil de diverses poésies (1671), p. 74)
(3)
Si j’étais du plus vil métier
qui s’exerce parmi les rues,
si j’étais fils de savetier
ou de vendeuse de morues
(Théophile de Viau, Oeuvres poétiques, 3e partie (1625), page 107, « Requête de Théophile au roi »)