Un texte manuscrit des portefeuilles Vallant, recueillant l’opinion de la marquise de Sablé (1598-1678) sur la médecine (« Discours de Madame contre les médecins ») déplore
le peu de temps de traiter les malades de la manière qu’ils les traitent, sans s’appliquer, sans examiner et sans considérer le malade, parce qu’une saignée est bientôt ordonnée à tort et à travers et que cela leur donne le moyen de courir de maison en maison, et leur fait gagner plus d’argent en faisant plusieurs visites, dans le temps qu’il faudrait demeurer en chaque lieu, s’ils y faisaient leur devoir, ce qui les réduirait à en faire beaucoup moins.
(N. Ivanoff, La Marquise de Sablé et son salon, 1927, p. 113)
Même opinion dans le traité De la médecine de Celse :
Ex his autem intellegi potest ab uno medico multos non posse curari, eumque, si artifex sit, idoneum esse, qui non militum ab aegro recedit. Sed qui quaestui seruiunt, quoniam is maior ex populo est, libenter amplectuntur ea praecepta, quae sedulitatem non exigunt, ut in hac ipsa re. Facile est enim dies uel accessiones numerare is quoque, qui aegrum raro uident: ille adsideat necesse est, qui quod solum opus est uisurus est, quando nimis inbecillus futurus sit, nisi cibum acceperit.
( Livre III, § 4) ( traduction française)