La foire Saint-Laurent

« Est-ce que ta chambre ne te semble pas assez parée, et que tu souhaiterais quelque cabinet de la foire Saint-Laurent ?  »
L’Amour médecin, I, 3

La foire Saint-Laurent

– est décrite dans une lettre d’août 1663 par le gazetier Loret (1)
– est aussi mentionnée dans la Correspondance de Mme de Sévigné (2).

 

Le détail du cabinet et celui de la foire apparaissent dans des épisodes au début de l’histoire d’Olynthe, dans la nouvelle du Palais d’Angélie de Charles Sorel (voir « une belle tenture de tapisserie »).

 

 


 

(1)

Cette Foire, n’était, jadis,
Qu’un assez malplaisant taudis,
Où les patins, robes et cotes,
Amassaient, souvent, bien des crottes :
Mais on y voit présentement
Par un grand accommodement,
Avec des structures égales,
Quatre assez spacieuses Halles,
Où les Marchandes et Marchands,
Tant de la Ville, que des Champs,
Contre le Soleil et l’orage,
Ont du couvert et de l’ombrage,
Bref, pour cent nouvelles beautés
On y vient de tous les côtés :
Car outre plusieurs Marchandises,
Nécessaires, rares, exquises,
Citrons, Limonades, douceurs,
Arlequins, Sauteurs et Danseurs,
Outre un Géant dont la structure
Est un prodige de Nature,
Outre les vins délicieux
Que l’on boit, illec, sur les lieux ;
Trois Enfants, de même famille,
Deux fils, une fort jeune Fille,
Y donnent un plaisir de Roi,
Par de charmantes mélodies,
Par de petites Comédies.
(Lettre XXXIV, du samedi 25 août 1663 ; voir la vie théâtrale et musicale selon Loret en 1663)

 

(2)

J’ai passé par la foire Saint-Laurent ; j’ai acheté des petites tasses. J’ai donné la foire à mes gens, et puis je suis arrivée ici, où je me trouve ravie d’être toute seule.
(Correspondance, t. 2 : 1675-1680, 1680, p. 393, 1676)

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