La douce chose que d’aimer

« Hélas! pourquoi faut-il que de justes inclinations se trouvent traversées? La douce chose que d’aimer, lorsque l’on ne voit point d’obstacle à ces aimables chaînes dont deux coeurs se lient ensemble! »
Les Fourberies de Scapin, III, 1

 

« Que soupirer d’amour
Est une douce chose,
Quand rien à nos voeux ne s’oppose! »
Monsieur de Pourceaugnac, ouverture

L’opposition entre les « justes inclinations » et les « obstacles » qu’elles rencontrent avait constitué le sujet de l' »Elégie II » de Mlle Desjardins, publiée dans son Recueil de poésies de 1664 :

Rien ne put m’empêcher de céder à Célie:
La divine Célie, à qui l’on voit les dieux
Faire un juste présent de leurs dons précieux.
Elle ne parut point à mes yeux insensible,
Et par le doux effet de ce charme invisible,
Qui sait mettre entre deux coeurs même inclination,
Elle vit sans aigreur naître ma passion.
[…]
Hélas ! que cet aveu me causa de transport,
Et qu’il me fit bénir la douceur de mon sort !
[…]
A peine avais-je dit mon amoureux martyre
A l’adorable objet pour qui mon coeur soupire,
Que d’un père cruel le barbare pouvoir,
Nous prive injustement du plaisir de nous voir.
Tigre, quel mal vous font nos innocentes flammes,
Que vous entreprenez de désunir nos âmes ?
( p. 48-49)

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