La quatrième des Lettres portugaises (1669) fait état de sentiments semblables :
Je résiste à toutes les apparences, qui me devraient persuader que vous ne m’aimez guère, et je sens bien plus de disposition à m’abandonner aveuglément à ma passion, qu’aux raisons que vous me donnez de me plaindre de votre peu de soin. […] Qu’ on a de peine à se résoudre à soupçonner longtemps la bonne foi de ceux qu’ on aime ! Je vois bien que la moindre excuse vous suffit, et sans que vous preniez le soin de m’ en faire, l’ amour que j’ ai pour vous vous sert si fidèlement, que je ne puis consentir à vous trouver coupable que pour jouir du sensible plaisir de vous justifier moi-même.
( p. 79)