Holà, porteurs, holà

« Holà, porteurs, holà ! Là, là, là, là, là, là. Je pense que ces marauds ont dessein de me briser à force de heurter contre les murailles et les pavés. »
Les Précieuses ridicules, sc. VII.

L’usage de la chaise à porteurs avait été recommandé par Charles Sorel dans son texte parodique intitulé « Les Lois de la galanterie » :

Vous pouvez aussi pour le plus sûr vous faire porter en Chaise, dernière et nouvelle commodité si utile, qu’ayant été enfermé là-dedans sans se gâter le long des chemins, on peut dire qu’on en sort aussi propre, que si on sortait de la boite d’un Enchanteur ; et comme ces Chaises sont de louage, l’on n’en fait la dépense que quand l’on veut.
(§ VIII)

 

Le jeu de scène restera célèbre :

 

– il sera encore mentionné à la scène I, 6 de la comédie Les Amours de Calotin (1664) de Chevalier :

[…] Je m’imagine ouïr Monsieur de Mascarille
Alors que dans sa chaise il faisait tant de bruit.
(éd. de 1870, p. 30)

 

– il sera repris par les comédiens italiens du Palais-Royal, dans les années suivantes, au moins à deux reprises :

dans le spectacle « Il lunatico », tel que nous le connaissons au travers des notes de Domenico Biancolelli, traduites par Gueulette, Arlequin s’exclame :
je dis holà, majordome, dites au carrosse qu’il vienne m’attendre dans l’antichambre.
(éd. D. Gambelli, Arlecchino a Parigi. Lo scenario di Domenico Biancolelli, Rome, Bulzoni, 1993, t. II, p. 165)

 

La plaisanterie est répétée dans « Le maître valet » (ibid., p.382).

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