Grondant une petite chanson

« La comédie s’ouvre par deux marquis qui se rencontrent. Souvenez-vous bien, vous de venir comme je vous ai dit, là avec cet air qu’on nomme le bel air, peignant votre perruque, et grondant une petite chanson entre vos dents. La, la, la, la, la, la. Rangez-vous donc vous autres, car il faut du terrain à deux marquis, et ils ne sont pas gens à tenir leur personne dans un petit espace. »
L’Impromptu de Versailles, sc. III

Le comportement attribué aux marquis, qui trouve son origine dans leur « leur inquiétude naturelle », correspond à celui du poète ridicule de la «  Seconde Epître chagrine à Mr d’Elbène » (1659) de Paul Scarron :

Il chantait, en entrant, je ne sais quel vieux air
S’appuyait d’une canne et marchait du bel air.
(v. 15-16 ; Poésies diverses, éd. M Cauchie, Paris, Didier, 1961, p. 217)

 

Lee Nouveau Traité de civilité (1671) d’Antoine Courtin rappelle :

Il n’est pas de la bienséance de chanter et de siffler en attendant, comme on dit, pour se désennuyer ; ce qu’il faut aussi se garder de faire dans les rues ou autres lieux où il y a concours de monde.
(éd. de 1728, p. 50)

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