Chez La Fontaine, dans Les Amours de Psyché et Cupidon, Vénus ordonne d’effrayer Psyché aux enfers:
Vénus avait obligé Mercure par ses caresses de prier, de la part de cette déesse, toutes les puissances d’enfer d’effrayer tellement son ennemie par la vue de ces fantômes et de ces supplices, qu’elle en mourût d’appréhension, et mourût si bien que la chose fût sans retour, et qu’il ne restât plus de cette beauté qu’une ombre légère. Après quoi, disait Cythérée, je permets à mon fils d’en être amoureux, et de l’aller trouver aux enfers pour lui renouveler ses caresses.
Des entrées chorégraphiques comparables se trouvaient déjà dans:
– Le Ballet des Noces de Pélée et de Thétis (1654) :
[…] Junon arrive dans un tourbillon moins impétueux que sa colère, et après de grands reproches (ayant appelé à son aide les Furies de la Jalousie) la terre s’ouvre et les vomit par la gueule d’un monstre effroyable. […] Cependant les Furies, toutes glorieuses d’avoir utilement servi au ressentiment de la déesse, font une danse devant elle, après laquelle Junon […] prend ces mêmes Furies et les emporte dans son tourbillon pour en persécuter Jupiter jusque dans son repos et dans sa gloire.
(acte I, scène 3, 4e entrée)
– Dans Ercole amante, 1662:
Les Dames de la Cour d’Iole, qui s’étaient arrêtées à pleurer auprès du sépulcre d’Eutyre, voyant paraître de nouvelles Ombres, prennent l’épouvante, et forment la sixième entrée à la fin du Quatrième Acte.
(acte IV, scène 7)