Entractes

« Le dessein était de donner un ballet aussi ; et, comme il n’y avait qu’un petit nombre choisi de danseurs excellents, on fut contraint de séparer les entrées de ce ballet, et l’avis fut de les jeter dans les entractes de la comédie, afin que ces intervalles donnassent temps aux mêmes baladins de revenir sous d’autres habits. De sorte que, pour ne point rompre aussi le fil de la pièce par ces manières d’intermèdes, on s’avisa de les coudre au sujet du mieux que l’on put, et de ne faire qu’une seule chose du ballet et de la comédie »
Les Fâcheux, Préface

L’expression « intervalle  » ou « intervalle des actes  » est aussi couramment employée par Pierre Corneille dans son Discours du poème dramatique et par D’Aubignac dans sa Pratique du théâtre pour désigner la pause entre les actes d’une pièce.

 

Au XVIe et au début du XVIIe siècle, les intermèdes mettaient en scène généralement des intrigues allégoriques ou des scènes historiques (comme dans Les Amantes de Chrestien des Croix). Avec Les Fâcheux, Molière crée la première comédie avec des intermèdes dansés. Cette disposition devient rapidement un modèle incontournable : toutes les pièces à intermèdes du XVIIe siècle après Les Fâcheux emploient la danse, autant dans le théâtre public (de Nanteuil ou de Poisson par exemple) qu’à la cour (Myrtil et Mélicerte de Guérin ou Les Fées de Dancourt).

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