Le verbe « entêter » est à la mode, comme le remarquent
– Charles Sorel dans le chapitre « Du nouveau langage français » de son traité De la Connaissance des bons livres (1671) (1)
– Dominique Bouhours dans les Entretiens d’Ariste et d’Eugène (1671) (2).
(1)
Nous observerons que dans l’Histoire de la comtesse de Selles ayant suivi le langage à la mode, on y trouve qu’une Dame […] dit […] qu’elle était entêtée de lui.
( p. 372)
Etre entêté d’un homme ou d’une femme, c’est les avoir toujours en la tête ; c’est ce qu’on disait autrefois en être coiffé ; c’est aussi ce qu’on dit aussi En être infatué, c’est-à-dire, en bon Français, En être fou. Cela se dit aussi de toutes sortes d’affaires, dont l’on peut être entête et infatué.
( p. 402-403)
(2)
S’entêter, entêtement. Les honnêtes gens ne s’entêtent point; nous autres gens de livres, dit un de nos bons Auteurs, nous sommes sujets à nous entêter de ce que nous souhaitons. Un homme entêté de son mérite. C’est un furieux entêtement.
( p.97)