Le proverbe est évoqué, de manière directe ou indirecte, dans
– une gravure du recueil de Lagniet (vers 1660)
– une satire de Du Laurens (1646) :
La poule avant le coq de tout temps a chanté.
(satire II)
– La Guerre des masles contre les femelles (1588) de Cholières :
J’ay ma cause, qui est favorable et qui m’entretient en espérance, que puisque le coq chante plus haut que ses poules, je pourray bien l’emporter par dessus vous. Ce n’est pas que je vueille dire que vous soyiez les poules, mais vous tenez le party et voulez estre advocat des femeles, et moy je feray le guet et veilleray pour les coqs.
(réimpression de 1864, p. 34)
– le Bref discours pour la réformation des mariages (1614) :
Le plus grand malheur que puisse avoir un homme qui désire avoir l’esprit tranquille et en repos, c’est de prendre une femme qui lui mettra à tous propos sur le tapis les moyens et commodités qu’elle lui aura apportés, afin que, par ces reproches que journellement elle lui fera, jouer au pair, et tirer au court baston quand besoing en sera, ce qui contraindra le pauvre Job de faire le muet[…]
C’est de pareilles femmes que l’on tient ce discours : que la poule chante ordinairement devant le coq.
(E. Fournier, Variétés littéraires, t. IV p. 10) (source : Despois, t. IX, p. 196)
