L’idée que les Muses sont à l’abri des flèches que décoche Cupidon avait été énoncée dans le « Dialogue de Vénus et de Cupidon » (Dialogues des Dieux) de Lucien :
VENUS
Mais tu crains Pallas et la Gorgone, et n’appréhende ni Jupiter ni ses foudres; les Muses mêmes qui n’ont ni foudre ni Gorgone sont à l’épreuve de tes traits.
CUPIDON
C’est que je les respecte, et qu’elles ont quelque chose de vénérable, outre qu’elles me divertissent par leurs chansons, et qu’il n’y a point d’apparence de rendre le mal pour le bien.
(Traduction de Perrot d’Ablancourt, édition de 1660, t. I, p. 77)