Dans sa « Lettre sur les affaires du théâtre » (achevé d’imprimer : 7 décembre 1663), Donneau de Visé répliquera à ce trait d’ironie :
Élomire se persuade, à cause qu’il a l’avantage de badiner assez agréablement, que ses comédies l’emportent sur tout ce que nous avons de pièces sérieuses ; mais il y a bien de la différence entre le succès d’une comédie et celui d’une pièce sérieuse. Une pièce sérieuse réussit pour son mérite et sa bonté seule nous oblige à lui rendre justice ; mais l’on va souvent voir en foule une pièce comique, encore que l’on la trouve méchante, et l’on va plutôt aux ouvrages qui sont de la nature de ceux d’Élomire pour les gens que l’on y croire voir jouer que pour la judicieuse conduite de la pièce, car l’on sait bien qu’il ne s’en pique pas. Si l’on court à tous les ouvrages comiques, c’est que l’on y trouve toujours quelque chose qui fait rire et que ce qui en est méchant et même hors de la vraisemblance est quelquefois ce qui divertit le plus.