La poésie érotique du XVIIe siècle exploite souvent les potentialités évocatrices du terme « couler ».
Ainsi, dans
– une chanson de Berthelot recueillie dans Le Cabinet satyrique,
O bons dieux, quelle liqueur
Qui me coulant jusqu’au coeur,
Noie de plaisirs mon âme.
(éd. de 1634, p. 112)
– ce poème du Le Parnasse satyrique du sieur Théophile (1660) :
A la violence elle cède,
Et vient même à se repentir,
Quand elle commence à sentir
Un chatouillement qui arrive
La fonction générative,
Et qui excite tellement
Tous les vaisseaux du sentiment,
Que son âme presque sur l’heure
Fut prête à changer de demeure,
Et dedans les deux s’envoler,
Alors qu’elle sentit couler
Une liqueur ambrosienne,
Ambrosienne et nectarienne.
( p. 299)