Corriger le hasard par la bonne conduite

« Mais comme c’est le sort qui nous donne une femme,
Je dis que l’on doit faire ainsi qu’au jeu de dés,
Où s’il ne vous vient pas ce que vous demandez,
Il faut jouer d’adresse et d’une âme réduite,
Corriger le hasard par la bonne conduite »
L’Ecole des femmes, IV, 8 (v. 1281-1285)

L’image du jeu de dés se trouve dans les Adelphes de Térence :

Ita uitast hominum, quasi quom ludas tesseris:
Si illud quod maxume opus est iactu non cadit,
Illud quod cecidit forte, id arte ut corrigas.

 

Voyez-vous, il faut vivre en ce monde comme quand on joue aux dés. Si en les jetant, ce que vous demandez n’arrive pas, il faut corriger par votre adresse ce qui est arrivé par hasard.
(IV, 7, Comédies de Térence traduites en français avec le latin à côté et rendues très honnêtes en y changeant fort peu de choses, 1647; éd. de 1669, p. 117)

 

Dans le « Dialogue sur le mariage », contenu dans les Neuf dialogues faits à l’imitation des Anciens (1630) de La Mothe le Vayer, un des protagonistes défend l’opinion suivante :

qu’il était du mariage comme des autres conditions de la vie, qui nous réussissent faciles ou importunes, selon que la fortune ou notre adresse ou bonne conduite nous permet d’en bien ou mal user.[…] Nous sommes ici, comme quasi toujours ailleurs, les propres artisans de notre bonheur ou malheur, en tant que nous savons nous approprier les choses avec dextérité ou nous accommoder à elles avec facilité ou souplesse.
(éd. de 1716, t.II, p. 361)

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