Connaître un pourpoint d’avec un haut-de-chausse

« Nos pères sur ce point étaient gens bien sensés,
Qui disaient qu’une femme en sait toujours assez,
Quand la capacité de son esprit se hausse
À connaître un pourpoint d’avec un haut de chausse. »
Les Femmes savantes, II, 7 (v. 575-578)

Le bon mot avait été formulé

– par La Mothe le Vayer dans ses Promenades en neuf dialogues (1663) :

Tout le monde n’est pas de l’humeur de ceux qui trouvent une femme assez savante quand elle sait bien discerner le haut-de-chausse du pourpoint de son mari »
(éd. des Oeuvres de 1756, IV, 1, p. 136)

 

– par Montaigne dans son essai « Du Pédantisme » ( II, 25) :

François, Duc de Bretaigne, fils de Jean cinquiesme, comme on luy parla de son mariage avec Isabeau, fille d’Escosse, et qu’on luy adjousta qu’elle avoit esté nourrie simplement et sans aucune instruction de Lettres, respondit qu’il l’en aymoit mieux, et qu’une femme estoit assez sçavante quand elle sçavoit mettre difference entre la chemise et le pourpoint de son mary.
(éd. de 1652, p. 86)

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