Le terme « confrérie » est fréquemment utilisé au XVIIe siècle pour désigner les cocus :
Or être ici cocu n’ est plus une merveille,
Où la femme d’ autrui le fait à la pareille ;
Ce n’ est plus aujourd’ huy qu’ un commun accident,
Qui tomba l’ autre jour dessus un président.
[…] mais il faut que j’ en rie
Et que j’ observe en tout la grande confrérie.
(Du Lorens, « Satire II », 1646).
La rime « confrerie / fâcherie » figure sur une planche de Lagniet datant du début des années 1660 :
A la corne, jenins, c’est votre confrérie,
Vous y devez venir pour vous faire enrôler,
Au livre des martyrs, et si la fâcherie
Vous attriste, en buvant allez vous consoler.
Dans leur spectacle de « La Double Jalousie », joué durant les années 1660, les comédiens italiens de Paris reprendront aussi la plaisanterie. Elle a été enregistrée dans les notes de l’Arlequin Biancolellli, traduites par Gueulette :
Trivelin reste, ma femme lui demande aussi une garniture de dentelles de Flandres […] ils s’en vont ensemble en se faisant des caresses; je les suis de loin de disant : « Je suis donc enfin aussi enrôlé dans la grande confrérie des cocus.
(éd. D. Gambelli, Arlecchino a Parigi. Lo scenario di Domenico Biancolelli, Rome, Bulzoni, 1993, t. II, p. 100)