Confrérie

« En tout cas, ce qui peut m’ôter ma fâcherie
C’est que je ne suis pas seul de ma confrérie. »
Le Cocu imaginaire, sc. XVII, v. 461-462

« Après ce beau discours toute la confrérie,
Doit un remerciement à votre seigneurie. »
L’Ecole des femmes, IV, 8 (v. 1276-1277)

Le terme « confrérie » est fréquemment utilisé au XVIIe siècle pour désigner les cocus :

Or être ici cocu n’ est plus une merveille,
Où la femme d’ autrui le fait à la pareille ;
Ce n’ est plus aujourd’ huy qu’ un commun accident,
Qui tomba l’ autre jour dessus un président.
[…] mais il faut que j’ en rie
Et que j’ observe en tout la grande confrérie.
(Du Lorens, « Satire II », 1646).

 

La rime « confrerie / fâcherie » figure sur une planche de Lagniet datant du début des années 1660 :

A la corne, jenins, c’est votre confrérie,
Vous y devez venir pour vous faire enrôler,
Au livre des martyrs, et si la fâcherie
Vous attriste, en buvant allez vous consoler.

 

Dans leur spectacle de « La Double Jalousie », joué durant les années 1660, les comédiens italiens de Paris reprendront aussi la plaisanterie. Elle a été enregistrée dans les notes de l’Arlequin Biancolellli, traduites par Gueulette :

Trivelin reste, ma femme lui demande aussi une garniture de dentelles de Flandres […] ils s’en vont ensemble en se faisant des caresses; je les suis de loin de disant : « Je suis donc enfin aussi enrôlé dans la grande confrérie des cocus.
(éd. D. Gambelli, Arlecchino a Parigi. Lo scenario di Domenico Biancolelli, Rome, Bulzoni, 1993, t. II, p. 100)

Le moteur de recherche fonctionne par co-occurence, par exemple, la saisie femmes superstition, affichera uniquement les fiches qui comportent les deux termes, et non toutes les pages qui comportent chacun des termes.