Cléonte est un pseudonyme courant dans la poésie et dans le milieu mondain. Au théâtre, on attribue ce nom en général à des jeunes hommes. C’est notamment le cas du Pédagogue amoureux de Chevalier (1665). C’est également ce que suggère une réplique de Bélise dans Les Femmes savantes, où Cléonte figure parmi les noms de jeunes galants énumérés par la coquette (1).
Dans L’Amarillis de Tristan l’Hermite (adaptée de la Célimène de Rotrou), la bergère Bélise se déguise sous le nom de Cléonte (1653).
Cléonte est parfois donné comme nom à des suivants ou à des domestiques. C’est le cas d’un des suivants d’Aristotime dans l’Aristotime de Le Vert (1642), et dans La Suivante de Corneille (1637).
(1)
BELISE
Qu’est-ce donc que veut dire ce « hay »,
Et qu’a de surprenant le discours que je fai?
On est faite d’un air je pense à pouvoir dire
Qu’on n’a pas pour un coeur soumis à son empire;
Et Dorante, Damis, Cléonte, et Lycidas,
Peuvent bien faire voir qu’on a quelques appas.
Les Femmes savantes, II, 1, (v. 373-378)