Au XVIIe siècle, le verbe « trémousser », dont le sens propre est « se remuer », n’est pas couramment admis comme synonyme de « danser ».
Les dictionnaires de l’Académie (1) et de Furetière (2) font même une distinction explicite entre ces deux verbes. Seul Richelet admet l’usage de Molière, citant cette réplique de M. Jourdain comme exemple (3).
(1)
« TRÉMOUSSER, SE TRÉMOUSSER, v. n. p. Se remuer, s’agiter d’un mouvement fort vite, qui ressemble au tremblement. Ce n’est pas là danser, ce n’est que se trémousser. »
Dictionnaire de l’Académie Française, éd. de 1694, t. 2, p. 594.
(2)
« TRÉMOUSSER. v. neut. Il ne se dit qu’avec le pronom personnel. Se remuer doucement et mollement, frétiller, ne pouvant demeurer en place. […] Ce Baladin se trémousse trop quand il danse. »
Furetière, Dictionnaire universel, éd. de 1690.
(3)
« Se trémousser, v. r. S’agiter. Se remuer.
[Voila qui n’est point sot & ces gens-là se trémoussent bien. Molière, Bourgeois Gentilhomme, Acte 2. scène 1.] »
Richelet, Dictionnaire français, éd. de 1680, p. 483.