L’acception grivoise du terme « bourse » est bien attestée au XVIIe siècle.
Ainsi dans ces deux quatrains du recueil des Satyres bastardes et autres oeuvres folastres (1615) de Nicolas Joubert Angoulevent :
A Nicole
Quand vous venez me voir dedans ma chambre.
Ce n’est point, non, pour me donner confort,
Pour enrichir ou prolonger ma mort,
Mais pour vider et ma bourse et mon membre.
(réimpression de 1865 p. 77)
A la même
Mon cas, dis-tu, rit à l’argent,
Jeanne, mais le mien ne peut rire,
Quand il faut qu’à la bourse je tire :
Qui rirait perdant doublement ?
(ibid., p. 103)
Ou encore dans ce jeu de mot de la comédie Champagne le coiffeur (1664) de Boucher :
De vos maux allons à la source :
Vous a-t-on coupé votre bourse ?
Vous en reste-t-il les pendants ?(in V. Fournel, Les Contemporains de Molière, Paris, 1865, t. V, p. 261)